mardi 8 janvier 2019

Les bons de transports de mon frère

Mon frère handicapé à 80% suite à un AVC survenu il y a 2 ans, doit se rendre chez son kiné deux fois par semaine. Celui-ci vient d'ouvrir son propre cabinet et se trouve à  présent  légèrement  "hors-secteur". Son médecin traitant lui a délivré  jusqu'à présent les bons de transport pour s'y rendre en VSL. 

La compagnie de taxis qui le prend en charge fait ses décomptes en fin de mois. Elle s'aperçoit parfois tardivement qu'elle a besoin d'un nouveau bon de transport. Je me charge donc de téléphoner à la secrétaire du médecin afin qu' il me le prépare et je me déplace à son cabinet afin de le récupérer. 

Or, aujourd'hui il m'informe que cela ne peut plus durer ainsi, que mon frère doit lui réclamer ces bons de transport lors de la visite médicale qu'il avait prévue justement demain (ce que nous ignorions), que je fais perdre du temps à la standardiste quand je téléphone pour cela, et que de toute façon, le kiné étant hors secteur, il fallait l'accord préalable du médecin conseil de sa Caisse... 

Je suis donc repartie, dépitée, avec le formulaire de demande d'accord préalable, en sachant que la réponse de la Caisse ne sera pas réceptionnée avant 3 semaines. J'ignore si le taxi va accepter de continuer à le conduire sans garantie d'être remboursé. 

Mon frère, hémiplégique après son AVC, remarche difficilement, et son kiné lui fait des soins particulièrement adaptés et le suit depuis sa sortie  d'hospitalisation.

Je m'occupe de toute ses démarches administratives, car il n'est plus en mesure de les faire lui-même, et ce n'est pas facile tous les jours...

Qui pourrait m'aider dans toutes ces tracasseries là ?

Épilogue.
La personne handicapée est perdue en l’absence d'une bonne âme pour la dépanner. Toutes les tracasseries imposées par le Système doivent être prises en charge par lui en compensation, d'une part des turpitudes qu'il fait supporter à un citoyen vulnérable et d'autre part de la compensation due à la personne handicapée qui ne peut y faire face. Pour faire appliquer la Loi, il manque dans l'organisation le rôle de celui qui s'occupe du cas, rôle respecté et payé par l'Etat, rôle lui-même soutenu par des intervenants de type assistants sociaux performants, réactifs, mobilisables à tout moments.

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