dimanche 3 février 2019

Élisabeth et son Père

Élisabeth est une jeune femme trisomique de 26 ans qui travaille dans un ESAT d’une grande association parentale. Au sein de cette grande association, son père, veuf depuis peu, est président du territoire du lieu de travail de sa fille. Il est donc très concerné et impliqué dans ce qui s’y passe, pour tous, et plus particulièrement pour sa fille.

Élisabeth vit en famille depuis toujours et mène une vie dynamique malgré la perte de sa maman. Son père s’attache en effet à lui construire progressivement un solide environnement privé constitué d’un cercle rapproché de famille et d’amis. Élisabeth, influençable, a en effet besoin en permanence d’être accompagnée pour être aidée à décider au mieux de ses intérêts.

Pour des raisons pratiques et privées, le père a toujours refusé de demander la protection juridique pour sa fille. De nombreux témoignages négatifs et de scandales lui permettent de penser que la protection juridique s’expose à toutes sortes de  tracasseries et à terme de malveillances et de maltraitances si la tutelle n’est pas attribuée à un rôle intègre de défenseur ultime.

Élisabeth, qui peut donner illusion, est donc considérée officiellement comme majeure capable d’autodétermination.

Dans les faits il n’en est absolument rien et de très nombreux événements de vie, au travail notamment, remontent le fait qu’Élisabeth peut être mise en position d’influence et de dépendance orientée, ce que ne peut, à juste titre, accepter son père.

Aussi réclame-t-il avec instance, auprès des professionnels de l’ESAT notamment, la reconnaissance, pour lui en tant que père et pour son cercle rapproché de toute confiance, de « personne de confiance », et plus encore de protecteur et de défenseur ultime. Il réclame également le droit d'être informé sur les secrets qui touchent sa fille et d'arbitrer avec qui ils doivent être partagés.

En vain. Pour différentes « bonnes raisons », les professionnels se réfugient derrière des arguties erronées pour le repousser.

Il s’en suit des situations dramatiques pour Élisabeth qui rentre parfois en pleurs pour ne pas avoir su affirmer son autodétermination réelle.

Le père, malgré son importante position au sein de cette association parentale, est dans l’impossibilité de faire valoir par les faits, pour lui et pour son cercle rapproché, une position de défenseur ultime et de personne à consulter pour chaque décision importante de la vie de sa fille.

Élisabeth continue donc à être confrontée à des décisions préparées par des tiers dans des contextes ne défendant pas forcement ses intérêts.

S’en suit des périodes de vie insupportables pour la famille, en situation de dépendance non consentante d’un système qui les écrase.

L’association est dans l’illégalité au regard des textes de loi concernant la personne de confiance et dans l’inacceptable au regard d’une décence commune, non reconnue pour différentes « bonnes raisons » inavouées.

Le père recherche donc, par tous moyens, au sein même de l’association qu’il co-préside, et en dehors, à instaurer une organisation radicalement différente, respectueuse de la protection, de la défense et de l’autodétermination de sa fille.

Épilogue
Que serait la vie de cette famille si une organisation innovante introduisait et imposait le rôle réfléchi de protecteur et de défenseur ultime, rôle supérieur aux notions actuelles de tuteur légal et de personne de confiance, au sens des lois du moment. Assurément, les lois actuelles ne sont pas appliquées au fond par le fait que les différents acteurs n’ont jamais compris les rôles qu’ils devraient vraiment jouer dans un processus d’accompagnement transverse qu’ils ignorent encore.

Lire la proposition de loi pour cette organisation là 


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